Présentation
Le CFPTS
Le CFPTS est le Centre de Formation Professionnelle aux Techniques du Spectacle. Il est l’organisme de formation continue dont la profession s’est dotée, en 1974, pour apporter les réponses pédagogiques les plus adaptées aux besoins de formation des personnels techniques du spectacle vivant, permanents et intermittents.
Leader dans son domaine depuis sa création, il propose des stages de courte, moyenne ou longue durée favorisant la professionnalisation ou accompagnant le développement des compétences dans neuf domaines de formation : direction technique/régie, administration, plateau, lumière, son, vidéo, décor/accessoires, prévention des risques et outils transversaux.
La force du CFPTS repose sans aucun doute les quelques 200 professionnels en activité passionnés par la transmission qui constituent son «équipe pédagogique». C’est aussi un lieu de réflexion, en dialogue permanent avec le terrain et tous les acteurs du secteur.
Le CFPTS a été le partenaire pédagogique spectacle vivant du centre de formation des apprentis du spectacle vivant et de l’audiovisuel (CFASVA) pendant 25 ans. Il a repris directement cette activité pour ce qui concerne le spectacle vivant et l’événementiel à partir de 2022, et est conventionné par le ministère de la Culture.
Quelques chiffres (2023)
→ 6,98 millions d’euros de chiffre d’affaire.
→ 2 210 stagiaires en formation continue.
→ 186 385 heures-stagiaires réalisées (formation continue, apprentissage et à la carte).
→ 200 formateurs réguliers, tous professionnels en activité.
→ 92 % de réussite aux diplômes pour les apprentis.
Téléchargez le rapport d’activité 2023
Historique
1974
Le spectacle vivant débat, à l’AFDAS, des futurs effets de la loi sur la formation continue (1971). Aucune école ne formant les techniciens du secteur, le SNETAS, le Syndicat des Directeurs de Théâtres Privés et les théâtres nationaux créent, avec l’aide du ministère de la Culture, un centre dont la gestion paritaire engage leur responsabilité à un effort strictement ajusté aux besoins de formation du champ. Notons que tous les conseils d’administration successifs du CFPTS confirmeront cette logique mais oublions les balbutiements du centre à Saint-Ouen, ses essais et erreurs de démarrage.
Années 80
Nommé directeur en 1980, Serge Bouillon loue à Bagnolet un vaste immeuble exigeant des travaux lourds, où la profession débattra des compétences à enrichir, des qualifications à rehausser et de la relève à ouvrir. Là, le CFPTS, seul centre de formation aux techniques de sa branche, va tester ses premières formations fiables, les diversifier et les affiner.
Dès qu’en 1981 s’ébruite la valeur du stage Régie Générale, les candidats abondent, l’offre s’élargit et une équipe pédagogique diversifiée se structure. Bientôt, tout grand «pro» s’honore d’enseigner dans ce lieu animé d’un débat permanent : transferts des savoirs des métiers, «scoops» techniques, adresses capitales ou postes à pourvoir.
Années 90
Le réseau formateurs-stagiaires du centre se déploie et le CFPTS doit aménager de nouveaux espaces : ateliers accessoires, menuiserie, serrurerie et studios son.
Ses formations initiales – lumière, son et plateau – sont homologuées au niveau III en 1992, et le ministère de la Culture lui commande un rapport sur les métiers techniques du spectacle vivant. Mission d’expertise qui débouche sur le premier partenariat du secteur dans un programme européen, de multiples projets en réseaux et une formation de deux ans aux métiers rares du spectacle. Le CFPTS devient un lieu-ressource et une référence.
Pour professionnaliser le secteur, le CFPTS convie alors ses formateurs, ces éveilleurs d’apprenants, à imposer leurs compétences dans la recherche appliquée. En 1996, le CAP Accessoiriste-Réalisateur est créé par l’Éducation nationale et le centre qui reste seul, à ce jour, à proposer ce diplôme national dans le cadre de la formation continue.
1997
Serge Baudouin devient directeur en janvier 1997. Le CFPTS affronte une modernité tumultueuse : esthétiques et techniques patinent alors que le chômage enfle et que les centres de formation prolifèrent. Les mutations affectent disciplines, matériels et méthodes de travail : planification annuelle, outil informatique en réseau, structuration des modèles pédagogiques, logistique des moyens techniques, etc. Et les candidats affluent : pour la seule prévention des risques, les colloques européens du CFPTS déclenchent une demande explosive.
C’est le moment où l’adhésion à la charte de qualité des organismes de formation du spectacle (1997) impose une étude rigide des termes spécifiques à la formation (normes AFNOR). Et l’année suivante, de la convention avec la région Ile de France, naît un CFA géré par le CFPTS : deux ans d’apprentissage suppléent aux formations initiales et les 27 apprentis de la première promotion – régie plateau, lumière et son – sont embauchés (1999).
Lorsque sortent la loi sur la modernisation sociale et le dispositif de validation des acquis de l’expérience, le CFPTS, qui a déjà analysé les postes de régisseur général et de directeur technique dans les travaux européens sur les référentiels de métiers, fait inscrire son titre homologué de niveau III au RNCP.
Années 2000
C’est en juillet 2002 que le CFPTS devient enfin propriétaire des 6000 m2 de locaux qui l’abritent et qu’en raison des exigences transitoires de son évolution constante, il aménage et réaménage depuis plus de 20 ans.
En 2003, un nouvel organisme gestionnaire étant créé, l’Association pour la formation en alternance dans les secteurs du spectacle vivant, de l’audiovisuel et du multimédia (AFASAM), le CFA s’ouvre à l’audiovisuel et au multimédia, et partage la responsabilité pédagogique entre le CFPTS pour le spectacle vivant et l’Institut national de l’audiovisuel (Ina) pour l’audiovisuel.
En 2004, le CFPTS engage une démarche de certification NF Service Formation.
2005
Quand il prend la direction du centre en juillet 2005, Jean-Claude Walter sait que la modernisation accélérée des techniques et de l’indemnisation du chômage induisent le bouleversement des structures du spectacle. Il oriente la recherche du CFPTS vers l’emploi, la professionnalisation et l’insertion : certificats de qualification professionnelle, diplômes, création de titres, expansion des formations en alternance, etc. Sans nuire, évidemment, aux actions décentralisées en région.
En parallèle, pour l’accès aux technologies de pointe et à l’outil numérique, sont créés un secteur de formation et des locaux adaptés au déploiement de nouvelles fonctions. Ainsi, en 2007, les objectifs emploi et innovation confluent dans deux formations de niveau supérieur :
- Administrateur de spectacle vivant, un contrat de professionnalisation favorisant l’insertion ultérieure,
- Régisseur vidéo, pour harmoniser le travail conjoint de techniciens et d’artistes sur les technologies que le spectacle vivant d’aujourd’hui s’approprie.
Pourtant, le CFPTS transmet toujours les techniques anciennes qui persistent dans tous les métiers ou qui, parfois antiques, contribuent à souligner l’originalité d’une création. Car si un spectacle joue sur l’éphémère, le spectacle vivant se construit dans la durée.
2008
En 2008, Patrick Ferrier succède à Jean-Claude Walter à la direction du CFPTS. La même année, au terme d’une démarche de quatre ans, la marque NF Service Formation est attribuée au CFPTS pour son activité de formation professionnelle continue.
Années 2010
En 2013, le CFPTS se lance dans une lourde opération de rénovation complète de ses locaux. Mise aux normes de tous les espaces, investissement dans les équipements technologiques, accessibilité des différents bâtiments, aucun point n’est négligé. Le résultat des 5 ans de travaux qui suivront est un outil très performant et unique en son genre, dont les 6000 m2 ont été entièrement pensés pour être au service de la formation. Durant toute la durée du chantier, l’activité du centre ne s’interrompt pas.
2018
Après sa rénovation complète, le CFPTS ouvre une nouvelle page de son histoire en devenant La Filière – Centre national de formation. Cette dénomination est inspirée des caractéristiques uniques du centre et, notamment, de la maîtrise de l’ensemble des métiers techniques de son champ d’intervention. Le CFPTS met ainsi en avant son identité et sa mission : répondre à tous les parcours, à tous les besoins, depuis la formation initiale jusqu’à la reconversion professionnelle, en passant par tous les types de qualifications et de perfectionnement. Il s’appuie sur une solide assise institutionnelle, une offre de formation transversale et une ingénierie pédagogique reconnue. Sans oublier, évidemment, sa vocation à développer un dialogue fertile avec l’artistique.
2019
Après le départ à la retraite de Patrick Ferrier, c’est Bruno Burtre, ancien directeur délégué à l’Enseignement, à la Formation et au Conseil de l’Ina, qui prend les rênes du CFPTS. Une prise de poste jalonnée de défis de taille avec les difficultés liées à la réforme de la formation portée par la loi de 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel.
Années 2020
En 2020, en plus d’avoir vu sa certification NF Service Formation renouvelée pour la quatrième fois d’affilée, le CFPTS acquiert également
la certification Qualiopi, un sésame désormais obligatoire afin d’accéder aux financements publics.
Le centre s’honore d’être devenu un pôle de formation national
et européen unique en son genre, doté d’une forte reconnaissance institutionnelle au-delà de la légitimité professionnelle acquise de longue date.
Mais 2020 est surtout marquée par le début de la crise sanitaire due
à l’épidémie de Covid-19. Durant 3 ans, le centre vit au rythme
des confinements, des restrictions. Toutes les mesures sont déployées afin d’assurer la sécurité des personnels comme des apprenants.
Au sortir de la crise sanitaire qui a durement touché le secteur
du spectacle, le CFPTS reprend les orientations qu’il s’était donné avant cet épisode. Au-delà du développement des formations dédiées aux outils numériques pointus désormais incontournables dans les métiers
du spectacle et de l’événementiel, le centre s’ouvre plus largement par
ses propositions à de nouveaux publics et de nouveaux secteurs (techniciens de la culture, des loisirs et du tourisme). Parallèlement,
il poursuit et renforce sa politique de partenariat avec tous les acteurs
de ses secteurs à chaque niveau de son action. Cet axe se concrétise notamment par la conclusion d’accords avec des constructeurs
et concepteurs emblématiques et la mise en place de formations agréées.
2022
L’Afasam-CFASVA se voit contrainte de mettre fin à son activité en raison de la baisse drastique des niveaux de prise en charge des coûts contrats et des errements de gestion du financement de l’apprentissage par France compétences. En décembre 2022, fidèle à sa mission d’outil pédagogique au service de la profession et conscient de la nécessité de préserver cette voie d’accès originale et bien adaptée, le CFPTS prend la décision d’intégrer directement l’apprentissage à son offre de formation. Les statuts de l’association sont modifiés en conséquence et, avec le soutien de la Région Île-de-France, le centre devient, en plus de ses activités dans le domaine de la formation continue et de la reconversion professionnelle, un CFA à part entière.
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